La déconstruction des navires, qui contiennent de nombreuses substances toxiques (amiante, polychlorobiphényles (PCB), tributylétain, résidus d'hydrocarbures,…) est réalisée pour l'essentiel au Bangladesh, en Inde et au Pakistan où l'absence de mesures de protection de l'environnement et de la santé se solde par un taux d'accidents extrêmement élevé chez les travailleurs. Pourtant, l'exportation de déchets dangereux à destination des pays en voie de développement est interdite par le règlement communautaire sur les transferts de déchets conformément à la convention de Bâle.
Les ONG déçues
Plusieurs associations environnementales ont dénoncé un texte ''en recul''. Selon les ONG, la convention ne prévoit pas de mettre fin à l'échouage de navires sur les plages pour les démanteler, notamment en Inde, au Pakistan ou au Bangladesh sans protection des travailleurs et de l'environnement.
Cet accord n'empêchera aucun navire d'être exporté et démantelé sur les plages d'Inde, du Bangladesh ou du Pakistan, a dénoncé Ingvild Jenssen, de l'organisation européenne Platform on Shipbreaking. Cette convention est une occasion manquée en vue d'interdire progressivement le démantèlement sur les plages, a ajouté Eelco Leemans, de l'association les Amis de la Terre.
D'après l'OMI, plus de 10.000 navires de plus de 500 tonnes ont été recyclés dans le monde entre 1990 et 2006.
Article publié le 18 mai 2009