Cette étude de long terme a été réalisée pour le compte du ministère autrichien de la Santé et de l'Agence autrichienne pour la Santé et la sécurité alimentaire (AGES) par des chercheurs de l'Université de médecine vétérinaire de Vienne (VUW).
Elle a été conduite sur plusieurs générations de souris qui ont été nourries en continu pendant 20 semaines avec une variété de maïs OGM - le NK603xMON810 de Monsanto, autorisé comme aliment pour animaux et humains depuis 2007.
Les souris testées, qui ont pu finalement donner naissance à des petits, ont mis bas des souriceaux d'un poids nettement inférieur à la normale, notamment à partir des troisième et quatrième générations, souligne l'étude.
Les chercheurs ont toutefois indiqué à l'AFP qu'il s'agit là de résultats provisoires ne pouvant, en aucun cas, être aujourd'hui reportés sur l'être humain.
Les associations inquiètes
Mais pour Christian Berdot, chargé de campagne OGM pour les Amis de la Terre France, il s'agit d'un avertissement sérieux. Bien que l'Agence Européenne pour la Sécurité Alimentaire ait toujours certifié que le maïs MON810 ne pose aucun risque, cette étude autrichienne de nourrissage montre des effets physiologiques dus à la nourriture OGM que l'industrie a toujours niés. Les résultats démontrent des effets négatifs sur la fertilité et des modifications des organes. Cette étude est une preuve supplémentaire que la clause de sauvegarde doit être appliquée au maïs MON810.
De son côté, Arnaud Apoteker de Greenpeace France a demandé de retirer de toute urgence du marché les produits suspects et mener à terme le processus de réévaluation des OGM initié par la présidence Française de l'UE. Nous ne sommes pas des cobayes ! , a-t-il conclu.