L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a publié, le 29 juillet, son avis sur le projet de piscine d'entreposage centralisé (1) de combustibles nucléaires usés, envisagé par EDF pour remplacer à terme le site de La Hague qui devrait arriver à saturation d'ici 2025 à 2035.
Cette piscine devrait fonctionner une centaine d'années et accueillir "10.000 tonnes de métal lourd, principalement des assemblages combustibles à base d'oxydes mixtes d'uranium et de plutonium (MOX) et à base d'uranium de retraitement (URE), correspondant à environ 21.000 assemblages combustibles usés", rappelle l'ASN. Elle devrait également recevoir les assemblages du réacteur Superphénix définitivement arrêté et, de manière provisoire, des assemblages combustibles à base d'oxyde d'uranium naturel enrichi (UNE) usés, en provenance des piscines des réacteurs, en cas d'impossibilité momentanée de les envoyer dans l'établissement de retraitement de La Hague.Deux bassins devraient être mis en service, à dix ans d'écart © EDF
Après avoir demandé l'expertise de
l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) , du groupe permanent d'experts pour les laboratoires et usines (GPU), et consulté le public, l'ASN a rendu son avis le 23 juillet 2019. Elle considère que "
les objectifs généraux de sûreté et les options de conception retenues sont globalement satisfaisants".
Ce type d'ouvrage bénéficie d'un retour d'expérience important et satisfaisant, souligne-t-elle. "Des études et justifications complémentaires sont cependant nécessaires, notamment concernant la conception et la maîtrise de la fabrication pour garantir, sur la durée, l'étanchéité de la piscine".
De même, étant donné qu'aujourd'hui, EDF n'a pas défini de
site d'implantation de l'installation, les niveaux d'aléas retenus pour les agressions externes et les événements naturels devront être vérifiés.
Article publié le 30 juillet 2019