Responsable du saturnisme, le plomb mobilise de plus en plus les pouvoirs publics, notamment sous l'impulsion des récentes directives européennes. En France, on compte encore 4 millions de branchements et environ 2 millions de réseaux intérieurs composés en tout ou partie de canalisations en plomb.
Depuis le 25 décembre 2003, la teneur maximale en plomb dans les eaux destinées à la consommation humaine, fixée par décret, est passée de 50 à 25 microgrammes par litre d'eau. Ce décret ministériel n° 2001-1220 du 20 décembre 2001 (Journal Officiel du 22 décembre 2001) relatif aux eaux destinées à la consommation humaine définit les critères de l'eau potable jusqu'au robinet du consommateur et fixe de nouvelles valeurs limites plus sévères concernant la présence de certaines substances indésirables dans l'eau à usage alimentaire. Le nouveau décret ramène la teneur maximale en plomb dans l'eau potable à 25 microgrammes par litre (µg/l) à partir de 2003 puis à 10 µg/l à partir de 2013.
Des analyses récentes montrent qu'en France 51 % des foyers reçoivent une eau contenant plus de 10 µg de plomb par litre et que 25 % d'entre eux disposent d'une eau à forte concentration en plomb oscillant entre 25 et 50 µg/l.
Il est communément admis que pour respecter le taux de 25 µg/l au robinet, l'eau pourra être traitée par les producteurs ou les distributeurs d'eau potable. C'est dans cette perspective que la SAGEP met en œuvre un traitement par orthophosphates. En revanche, aucun procédé technique n'existe à l'heure actuelle pour garantir le taux de 10 µg/l dès lors que les canalisations sont en plomb. Par conséquent, il faut envisager d'ici 2013 le remplacement des branchements et canalisations comportant du plomb.
Selon, le Centre d'Information du Cuivre, le cuivre, par ses caractéristiques techniques, sanitaires et environnementales est la solution idéale pour le remplacement des canalisations en plomb, en réponse aux nouveaux seuils maximum autorisés dans l'eau potable.
En effet, Il est malléable, ininflammable, offre une grande facilité de mise en œuvre et de façonnage.
Les propriétés bactéricides, algicides et fongicides du cuivre réduisent la présence des micro-organismes indésirables dans l'eau. En outre, il ne fond qu'à très haute température (1084°C). Le cuivre est 100 % imperméable, y compris aux solvants et constitue une barrière de protection contre toutes les pollutions extérieures.
Il présente un faible coefficient de dilatation, ce qui exclut les possibilités de déformations sous l'effet de la température de l'eau chaude sanitaire.
Des études récentes du centre d'information du cuivre, ont montré que le coût des installations sanitaires et de chauffage en tubes de cuivre était d'un niveau comparable, voire inférieur à celui des installations réalisées avec d'autres matériaux de canalisations.
Enfin, en dehors de ses qualités intrinsèques, le cuivre possède des qualités environnementales intéressantes : il ne rouille pas, ne se dégrade pas ; il est toujours récupéré et il est recyclable.