Klaus Toepfer, le directeur exécutif de l'organisation déclare ''être préoccupés par la propagation des problèmes d'environnement, qui ignorent les frontières politiques, et la façon dont ils compliquent et gênent le fonctionnement des grands systèmes naturels.''
Le PNUE voudrait parvenir à une action urgente et coordonnée des gouvernements, des milieux économiques et des organisations de la société civile.
Les tempêtes de sable chargées de polluants toxiques soufflant de l'Asie du nord-est jusqu'à la côte ouest des Etats-Unis déposent des métaux lourds et autres polluants venus de Chine et seraient responsables , selon les scientifiques, de dysfonctionnement des communications, de troubles respiratoires parfois mortels chez les enfants et les personnes âgées, et de pertes affectant le bétail et les céréales.
Le phénomène de sable jaune survient à la suite des tempêtes de sable dans les déserts du nord-ouest de la Chine, habituellement pendant la période sèche du printemps, du fait de la forte convection des courants d'airs chaud et froid qui soulève les particules du sol vers de hautes altitudes. D'ordinaire, elles atteignent jusqu'à 3 à 5 km d'altitude, avant d'être balayées vers l'est à une vitesse de 30 mètres par seconde, traversant la mer de l'Ouest (mer Jaune) et atteignant la Corée en deux ou trois jours.
Avec les pluies acides provenant des usines chinoises, la question du sable jaune fait l'objet de sérieuses préoccupations d'ordre hygiénique et environnemental en Corée et au Japon, compte tenu du fait que ces poussières transportent de dangereux polluants.
En avril 2002, la Corée du Sud avait souffert de ce phénomène climatique surnommé sable jaune pendant une durée de 15 jours, soit la plus longue période depuis 40 ans, et avait atteint un niveau deux fois supérieur au seuil de dangerosité pour la santé.
En Chine, le nuage a touché 70 millions de personnes dans le nord du pays, où la visibilité a parfois été réduite à 100 m.
Près de 2 640 Km2 d'exploitations agricoles et de prairies sont devenues désertiques chaque année depuis le début des années 1990.