La meilleure prévention contre le risque sismique est la construction parasismique puisqu'il n'y a pas de méthode scientifiquement établie pour prédire le moment où un séisme se produira avec certitude. La construction parasismique a pour objectif essentiel, pour les bâtiments courants, de protéger leurs occupants contre l'effondrement de la construction. Pour une construction neuve, conception et construction parasismique se traduisent par des surcoûts minimes, inférieurs à 5% du coût de la construction. Il s'agit essentiellement de ''bonne construction '', les règles parasismiques ont été formalisées depuis quelque vingt ans, après les séismes d'Orléansville (1954), Agadir(1960) et El Asnam (1980).
Les règles actuelles, dites règles PS 92, ont été rendues obligatoires depuis 1998 pour tous les bâtiments neufs. Ces règles sont applicables dans des zones définies comme sismiques par le zonage sismique de la France du décret du 14 mai 1991. Pour les maisons individuelles, il existe une réglementation simplifiée, qui a pour but de donner un niveau de protection suffisant aux constructions, sans avoir recours à des calculs compliqués. Un code de construction parasismique européen est en cours d'élaboration. L'actualisation du zonage sismique français a été entreprise de façon à accompagner cette homogénéisation à l'échelle européenne : elle se traduira par un zonage un peu moins contrasté que le zonage actuel.
Des actions d'information du public et de formation des professionnels de la construction font aussi partie intégrante de la prévention du risque sismique. Le ministère de l'écologie et du développement durable a porté la majeure partie de son effort ces dernières années sur les Antilles où il apparaît maintenant que le risque sismique est bien perçu par la population et où les architectes et ingénieurs ont été formés, démarche qui reste à poursuivre pour les artisans. Le MEDD a également fait introduire en 2003 dans le projet de loi '' diverses dispositions relatives à l'urbanisme, l'habitat et la construction '' un article rendant obligatoire le contrôle technique pour la construction des immeubles entre 8 et 28 m pour les zones de sismicité II et III.
Le renforcement des bâtiments existants est l'une des questions les plus délicates à traiter, qui ne pourra être résolue de manière satisfaisante que dans la durée. Les pouvoirs publics ont concentré leurs efforts sur les bâtiments nécessaires en cas de crise. Les différents ministères impliqués (MEDD, METLTM, MOM, Intérieur et Santé) ont adressé une circulaire le 26 avril 2002 aux préfets des zones reconnues comme sismiques leur demandant d'établir la listes de ces bâtiments, d'engager leur diagnostic sismique puis de programmer soit leur renforcement parasismique, soit l'utilisation d'un autre bâtiment si celui-ci s'avérait non viable.
Source : Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable