Il a d'ailleurs proposé l'année dernière des mesures de planification de la prévention de la pollution qui mèneraient à des réductions d'émissions de plomb des fonderies de métaux de base d'environ 30 % d'ici 2008 et de 60 % d'ici 2015, par rapport aux niveaux de 1998, tout en visant les particules et le dioxyde de soufre. Ces mesures mèneraient également à des diminutions de smog et de pluies acides.
L'Ontario est le plus grand pollueur en Amérique du Nord au niveau des émissions de plomb, selon le rapport. En 2002, l'Ontario a rejeté 145 000 kilos de plomb dans l'air. Le ministre de l'Environnement du Canada, Stéphane Dion, souligne tout de même que les rejets de polluants de l'Ontario, le moteur industriel du Canada, ont chuté de 24 % entre 1998 et 2002.
Pourtant, selon le rapport, l'Ontario, le Québec et le Manitoba restent responsables de 40 % des émissions de plomb dans l'air en Amérique du Nord.
Le rapport de la Commission se base pourtant sur les déclarations de rejets polluants faites principalement de façon volontaire par les entreprises canadienne et américaine de 1998 à 2002.
Le plomb est une substance toxique qui peut s'accumuler dans le sang et les os, causant des troubles du développement, particulièrement chez les enfants. Même à de faibles niveaux d'exposition, cette substance a été associée à des atteintes au système nerveux des fètus et des jeunes enfants, entraînant une réduction des capacités d'apprentissage et du quotient intellectuel.
Article publié le 25 mai 2005