« Ce matin, Marc Fesneau a voulu sonner la mobilisation générale, a indiqué le ministère de l'Agriculture à l'occasion d'un brief presse, vendredi 27 janvier. Nous sommes à six mois de la saison estivale. Et nous sommes dans un contexte moins bon que l'hiver 2021-2022 ». Le ministre de l'Agriculture a réuni, ce vendredi, les organisations professionnelles agricoles afin de faire un état des lieux du déploiement des travaux d'adaptation de l'agriculture au changement climatique. Premier point : Les 13 plans régionaux d'adaptation au changement climatique sont désormais prêts. Les plans par filière devraient quant à eux être présentés à l'occasion du Salon de l'agriculture. Certaines filières comme les volailles blanches, confrontées à des difficultés économiques, ont pris du retard.
Pour essayer d'avancer plus vite sur ces sujets, le ministère de l'Agriculture a lancé ce matin une mission « production résiliente ». Elle doit accompagner les filières qui rencontrent des difficultés à se projeter, mais aussi permettre le développement de nouvelles. « Nous souhaitons engager de nouveaux territoires dans de nouvelles filières. Il y a une migration des conditions optimales dans le nord, a précisé le ministère. Par exemple dans le Bordelais, nous commençons à voir s'implanter des oliviers. »
Une réflexion sur des stress tests climatiques
Le ministère a également indiqué que les opérations de conseil adaptés à chaque ferme pour une adaptation au changement climatique seraient réellement déployées. « Notre objectif est que 10 000 exploitations soient formées par an à l'adaptation au changement climatique, a détaillé le ministère. Le financement est encore en cours d'instruction par les services, mais 6 millions d'euros devraient être déployés pour ce projet. » Pour l'instant, 900 conseillers ont été formés à des outils de diagnostics, le ministère prévoit d'atteindre les 1 600. Par ailleurs, le ministère invite à consulter les 100 leviers d'adaptation publiés sur le site Acta.asso.fr.
Le ministère réfléchit également à des sortes de « stress test climatique » : lors de l'installation de jeunes agriculteurs, ces bilans permettront de leur donner une idée de l'évolution du climat sur leur territoire et permettre de faire les bons choix. « Il n'y aura pas de déclenchement de financement d'argent public, sans une projection dans de l'adaptation », a souligné le ministère de l'Agriculture.