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Actu-Environnement

Les Pyrénées-Orientales accueillent une centrale agrivoltaïque d'un nouveau genre

Un paysage surréaliste qui va peut-être prendre le l'ampleur dans un futur proche, une centrale photovoltaïque qui surplombe un champs de vigne, du jamais vu ! Vidéo dans les Pyrénées-Orientales.

Reportage vidéo  |  Energie  |    |  B. Clarke
Actu-Environnement le Mensuel N°387
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°387
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Le concept d'agrivoltaïsme mûrit depuis quelques années dans plusieurs endroits du monde, sous différentes formes. Il s'agit d'associer production agricole et production d'électricité à partir de panneaux photovoltaïques. Le modèle le plus développé en France demeure la serre photovoltaïque. Dans ce reportage vidéo, il s'agit d'une installation d'un nouveau genre, en plein champs, avec une structure métallique qui porte les panneaux à 4,5 mètres du sol. Ce qui permet notamment à des engins agricoles de passer dessous.

L'orientation des panneaux varie grâce à des trackers censés suivre le soleil. Or en agrivoltaïsme, c'est la plante qui prévaut, pas la production électrique… Du coup, l'orientation des panneaux va plutôt permettre de créer plus ou moins d'ombre sur des cultures qui souffrent de sécheresse.

Dans les Pyrénées-Orientales, le vent et l'ensoleillement assèchent tellement la terre que même les vignes commencent à être irriguées, alors qu'elles ont besoin de très peu d'eau. "Les vendange sont réalisées de plus en plus tôt, les vignes souffrent, les raisins sont petits", déplore le viticulteur qui s'est engagé dans cette expérience agrivoltaïque.

Un système dynamique permet au panneaux solaires d'être en connexion permanente avec les ceps de vignes pour s'adapter à leurs besoins. Tout un ensemble de capteurs météo associés à un "algorithme très fin" va permettre de gérer, de façon automatique, le passage de la lumière entre les panneaux et créer plus ou moins d'ombre.

En période estivale, les températures montent très haut. Or, à partir d'une certaine température, les panneaux photovoltaïques sont moins performants. Le fait de les surélever va créer un courant d'air qui devrait les rafraîchir et donc améliorer leur rendement.

Autre aspect climatique bien connu dans la région : les orages violents. Grâce à ses capteurs, les panneaux solaires vont se positionner à l'horizontal pour avoir une prise au vent minimum, et éviter d'être arrachés. Ce qui va constituer dans le même temps une sorte de toiture qui devrait protéger les cultures, notamment contre la grêle. De la même façon, le gel pourrait être amoindri.

Alors que le foncier agricole disparaît à grande vitesse, les projets de centrales solaires au sol étaient plutôt mal perçus par les agriculteurs qui voyaient à nouveau des terres disparaître. Là, de nombreux intérêts pourraient changer la donne : éviter une irrigation, diminuer une perte de récolte, augmenter les rendements et améliorer la qualité des cultures… Des promesses qu'il reste néanmoins encore à confirmer sur le terrain.

Cette expérimentation grandeur nature va être suivie de près pendant cinq à dix ans, notamment par des centres de recherche comme l'INRA et l'Irstea. Question rentabilité, la centrale a coûté quatre millions d'euros, mais comme elle n'est pas optimisée pour produire de l'électricité, là aussi, un retour d'expérience est nécessaire pour évaluer le temps de retour sur investissement.

Réactions3 réactions à cet article

J'espère qu'AE ne manquera pas de nous faire un retour d'expérience dans les prochaines années.
Si cela se confirme, ça semble être une voie intéressante : lutte contre le réchauffement climatique par la production photovoltaïque ET adaptation par la protection des cultures...

Merci

Tombour | 10 décembre 2018 à 11h11 Signaler un contenu inapproprié

Sujet intéressant.
Par contre, petit couac entre le lien du courriel en date du 10/12/2018 10:30 et cette page. Dans le courriel, il est fait mention de l'Aude en lieu et place des Pyrénées-Orientales. Et ensuite, si le nombre entre parenthèses dans le courriel reçu est censé indiquer le département de l'Aude, il y a un 2e couac, parce que l'Aude a pour numéro de département le 11, et non le 34 qui est l'Hérault.

Seiyatlse | 10 décembre 2018 à 17h41 Signaler un contenu inapproprié

A Seiyatise

Oui, effectivement, c'est une erreur de ma part qui a été corrigée, désolé, je vous remercie de votre vigilance.

Baptiste Clarke Baptiste Clarke
10 décembre 2018 à 17h47
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