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Énergies renouvelables : l'Union européenne a réussi son pari en 2020, mais pas la France

Le paquet énergie-climat visait 20 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique européen en 2020. Selon Eurostat, cet objectif global a été surpassé. Quant aux objectifs nationaux, seule la France n'est pas parvenue à atteindre sa cible.

Infographie  |  Energie  |    |  F. Gouty
Énergies renouvelables : l'Union européenne a réussi son pari en 2020, mais pas la France

Dans la classe européenne, la France porte le bonnet d'âne en matière d'énergies renouvelables. Eurostat, la direction générale chargée de l'information statistique de la Commission européenne, a publié, ce 18 janvier, son baromètre (1) concernant la part renouvelable du mix énergétique de chaque État membre en 2020. Les données présentées sont comparées aux objectifs fixés par les 27 dans le cadre du paquet énergie-climat.

Adopté en 2008, puis révisé en 2014, ce cadre européen s'appuyait sur trois cibles dites « 3 x 20 », dont l'augmentation jusqu'à 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale brute de l'Union européenne. En complément de cet objectif global, chaque État membre devait, pour rappel, viser son propre objectif national. La France s'était engagée à atteindre une part de 23 % d'énergies renouvelables d'ici à 2020.

Eurostat estime ainsi, qu'en 2020, la part moyenne prise par les énergies renouvelables dans le mix européen était de 22,1 %. De tous les États membres, trois ont atteint leur objectif sans le dépasser, en partie par le biais d'accords de transfert statistique avec d'autres pays, meilleurs en la matière : la Slovénie (25 %), les Pays-Bas (14 %) et la Belgique (13 %). Seule la France n'est pas parvenue à respecter son engagement, avec 19,1 % d'énergies renouvelables dans son mix.

L'organe statistique européen précise, par ailleurs, que les énergies éolienne et hydraulique comptaient pour deux tiers (36 % et 33 % respectivement) de l'électricité renouvelable produite en Europe en 2020. L'énergie solaire, quant à elle, est « la source à la croissance la plus rapide ». De 1 % en 2008, pour 7,4 térawattheures (TWh), sa part s'est élevée à 14 %, pour 144,2 TWh douze ans plus tard. En outre, la production de chaleur et de froid provenait, en moyenne, à 23 % d'énergies renouvelables en 2020.

Enfin, Eurostat ajoute que l'Union européenne est bien parvenue à atteindre son objectif sur le front des transports. En 2020, 10,2 % de l'énergie utilisée dans le secteur des transports était d'origine renouvelable (biocarburants, biométhane, hydrogène ou électricité), pour une cible globale de 10 %. Ce résultat a été permis par des augmentations de cette part chez tous les États membres, entre 2019 et 2020 – sauf en Finlande et en France.

1. Accéder au baromètre d'Eurostat pour l'année 2020
https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Renewable_energy_statistics#Wind_and_water_provide_most_renewable_electricity.3B_solar_is_the_fastest-growing_energy_source

Réactions10 réactions à cet article

Je ne comprends pas. Est-ce que le but est de construire à tout prix des énergies éoliennes et hydrauliques ou est-ce de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement climatique ?
En ce moment même, la Slovénie carbure au charbon et au nucléaire et relargue 344 gCO₂eq/kWh, la Belgique 231g et carbure au nucléaire et à la biomasse, et la France, mauvaise élève, relargue 102 g avec nucléaire et hydro. Quant à l'Allemagne si souvent citée en exemple, elle relargue 536 g principalement dûs au charbon et à la biomasse. Ses PV ne fonctionnent pas et ses éoliennes fournissent 7% de son énergie.
Faut pas se tromper de combat.
https://app.electricitymap.org

mga | 25 janvier 2022 à 10h26 Signaler un contenu inapproprié

L'Europe a réussi son pari... en pillant les matières premières en Chine et ailleurs, et en construisant un système de prix incontrôlable ! Du greenwashing de la pire espèce. La France n'a pas besoin de ces soi-disant renouvelables autrement qu'en appoint, son électricité est une des moins carbonées et des moins chères du continent. Il faut arrêter avec ces mantras, la sortie de la crise globale à venir ne le permet plus !

dmg | 25 janvier 2022 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié

Le lobby nucléaire est aux abois , alors il raconte des histoires...il s'agit ,dans cette étude européenne,de recenser la part des énergies renouvelables dans le bilan global de consommation énergétique de chaque pays , pas uniquement dans le bilan électrique qui n'en constitue qu'une petite partie.
En conséquence ,donner des chiffres de relâchement dans l'atmosphère du CO2 ,sans dire qu'il s'agit uniquement de l'électricité est un procédé malhonnête ,car cela ne représente qu'une faible partie des émissions globales.
L'étude d'eurostat est fiable et réelle:la France est en retard pour les énergies renouvelables :le lobby nucléaire , qui a monopolisé les investissements d'état jusqu'à maintenant, sent le vent tourner et prend peur.

Darwin | 25 janvier 2022 à 13h59 Signaler un contenu inapproprié

Bien dit, Darwin. On pourrait intituler cela : "De l'origine des espèces" de ceux qui vivent du nucléaire sue le dos du contribuable, et voudraient que cela dure...

petite bête | 25 janvier 2022 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

Il n'est pas trop tard pour investir massivement dans les énergies renouvelables, à l'instar de beaucoup de collectivités en France. Nous ne manquons pas d'ingénieurs, de techniciens et d'entrepreneurs qui ont construit une offre dans le renouvelable et d'autres prêts à se lancer. Il faut juste mieux orienter nos financements vers des projets plus adaptés à chaque territoire et arrêter d'entretenir une industrie nucléaire ruineuse, sans avenir et sans doute dangereuse.

mangouste | 26 janvier 2022 à 17h04 Signaler un contenu inapproprié

"....De tous les États membres, trois ont atteint leur objectif sans le dépasser, en partie par le biais d'accords de transfert statistique avec d'autres pays, meilleurs en la matière : la Slovénie (25 %), les Pays-Bas (14 %) et la Belgique (13 %)"..... est-ce qu'on peut expliciter ce que veulent dire ces transferts statistiques, s'il vous plaît? (juste pour être sûr de ne pas me tromper dans ce que je pressens).

On parle de part effective (et pas théorique) de renouvelable en 2020.... 2020, c'est bien l'année où il y a eu des confinements plus ou moins sévères partout durant de nombreuses semaines, avec une activité en baisse, non? Et une baisse des émissions de CO2 (-5%, si je me rappelle bien).
En année dite "pleine", comment se situe cette part de renouvelable?

nimb | 27 janvier 2022 à 09h07 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour nimb,

Pour répondre à votre première question, les "accords de transferts statistiques" sont conclus entre les Etats-membres pour transférer une part spécifique d'énergie renouvelable d'un pays à l'autre - par le biais d'interconnexions. Ces transferts peuvent être calculés via l'URDP (ou Union renewable development platform) et sont autorisés en tant que "mécanisme de coopération" suivant la directive RED.

Quant à la part d'ENR en Europe pré-Covid, elle était de 19,9 % en 2019 en moyenne - contre 17,2 % en France.

Merci pour votre intérêt et votre lecture.

Félix Gouty Félix Gouty
27 janvier 2022 à 09h17
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Merci de votre réponse, M.Gouty. Dois je comprendre que Slovénie, Pays Bas et Belgique sont dans les clous parce qu'il y a eu échange (autorisé) d'ENR avec d'autres pays, à leur ^propre avantage? En clair, ils ont été les receveurs, pas les donneurs?

nimb | 27 janvier 2022 à 09h37 Signaler un contenu inapproprié

@nimb : c'est ça.

Félix Gouty Félix Gouty
27 janvier 2022 à 09h42
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Je ne comprends pas pourquoi le bonnet d'âne ! C'est réducteur ou orienté alors que 10 pays sont classés derrière nous et que peu ou prou nous sommes au même niveau que les grands pays européens. Que l'on n 'ait pas atteint nos objectifs ne fait pas de nous des ânes!
Par contre très interessant de voir que l'Allemagne avec toute sa force et son investissement dans les ENR n'a que 0,2% de plus d'ENR que nous dans son mix, esselkappe?

La goutte d’eau | 27 janvier 2022 à 14h53 Signaler un contenu inapproprié

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